La Rotonde
Panorama
Fév 2004, Ed Actes-Sud,
Collection Un endroit où aller, dirigée par Hubert Nyssen,
59 pages
A l’instant, le frère de celle-ci, escaladant la falaise, par héroïsme ou vanité, surpris par la détonation, faisait une chute mortelle sur les rochers de la baie, au nord extrême du paysage.
Extraits de presse
Car tout ici se joue et se concentre en amont de la vaste machinerie du roman, avant la déflagration finale que les hasards éditoriaux nous donnèrent à entendre à l’automne sous la forme du somptueux Nous nous connaissons déjà. Au-delà du simple jeu littéraire, La Rotonde, deuxième triptyque sur l’image, commencé avec L’Amour de loin, offre une réflexion aiguë, sensible sur l’image, la folle utopie du « tout voir », mais aussi sur la mémoire, l’oubli, le temps, le rêve et la réalité du roman.
Christine Rousseau, Le Monde des Livres, 2 avril 2004
C’est cet instant panoramique, d’un onirisme à dessein très romanesque, qui peu à peu se remplit de multiples composantes, que contemple la rêveuse depuis une rotonde (architecture jumelle de l’image circulaire construite comme ces photos mises bout à bout pour recréer un espace total. Moment total aussi dans la mesure où il contient tout ce qui l’a fait naître et ce à quoi il tend, dans le chaos et la multiplicité des temps relatifs dont la vie simule malignement l’unicité et la cohérence.
Ghislain Cotton, Le Vif-L’express, 05/03/2004
Jamais son écriture n’avait été aussi woolfienne vive, espiègle, saturée d’images poétiques -, et jamais l’auteur n’avait mis en scène la jubilation qu’il y a à écrire. Aussi exquis qu’un Guardi.
Lorraine Rossignol, Topo, 03/2004
Un charme magique naît de la tentation d’élucidation de cette image, sorte de scène primitive dont on comprend peu à peu qu’elle émerge des brumes de la nuit ; et qu’il s’agit d’un « récit endormi », d’une histoire de naissance et de mort, ou de fantômes vivants, que la narratrice imagine entre sommeil et veille, multipliant les références à la rotondité de la terre, à partir de cette balle originelle.
Isabelle Martin, Le Temps, 20/03/2004